1.    L’Orage

Intro : 4 mesures Am 120
Dm |  Dm   | G  |  G  
C  |  C    | E7 |  E7
Am | B7/E7 | Am | F/E7 | Am | Am 
Parlez-moi de la pluie et non pas du beau temps
Le beau temps me dégoûte et m'fait grincer les dents
Le bel azur me met en rage
Car le plus grand amour qui m'fut donné sur terre
Je l'dois au mauvais temps je l'dois à Jupiter
Il me tomba d'un ciel d'orage.
Par un soir de novembre, à cheval sur les toits,
Un vrai tonnerre de Brest, avec des cris de putois,
Allumait ses feux d'artifice.
Bondissant de sa couche en costume de nuit,
Ma voisine affolée vint cogner à mon huis
En réclamant mes bons offices.
"Je suis seule et j'ai peur, ouvrez-moi, par pitié,
Mon époux vient de partir faire son dur métier,
Pauvre malheureux mercenaire,
Contraint de coucher dehors quand il fait mauvais temps,
Pour la bonne raison qu'il est représentant
D'une maison de paratonnerre."
En bénissant le nom de Benjamin Franklin,


Hervé
guitare et
 chant
 à 3

 
Je l'ai mise en lieu sûr entre mes bras câlins,
Et puis l'amour a fait le reste!
Toi qui sèmes des paratonnerres à foison,
Que n'en as-tu planté sur ta propre maison?
Erreur on ne peut plus funeste.

 
Quand Jupiter alla se faire entendre ailleurs,
La belle, ayant enfin conjuré sa frayeur
Et recouvré tout son courage,
Rentra dans ses foyers faire sécher son mari
En me donnant rendez-vous les jours d'intempérie,
Rendez-vous au prochain orage.
A partir de ce jour je n'ai plus baissé les yeux,


Michel
guitare et
 chant
à 3
et basse

 
J'ai consacré mon temps à contempler les cieux,
A regarder passer les nues,
A guetter les stratus, à lorgner les nimbus,
A faire les yeux doux aux moindres cumulus,
Mais elle n'est pas revenue.
Son bonhomme de mari avait tant fait d'affaires,
Tant vendu ce soir-là de petits bouts de fer,
Qu'il était devenu millionnaire
Et l'avait emmenée vers des cieux toujours bleus,
Des pays imbéciles où jamais il ne pleut,
Où l'on ne sait rien du tonnerre.
Dieu fasse que ma complainte aille, tambour battant,
Lui parler de la pluie, lui parler du gros temps
Auxquels on a tenu tête ensemble,
Lui conter qu'un certain coup de foudre assassin
Dans le mille de mon cœur a laissé le dessin
Finale
D'une petite fleur qui lui ressemble.
D'une petite fleur qui lui ressemble.

2.   Le Nombril des Femmes d’Agents

D  | D  |  A7 | A7    x 2  Jazz
B7 | B7 | Em/A | D    x 2   120

Intro Michel puis Hervé puis Didier puis Ludo

Voir le nombril d'la femme d'un flic,

N'est certainement pas un spectacle

Qui, du point d'vue de l'esthétique,

Puisse vous élever au pinacle

Il y eut pourtant, dans l'vieux Paris,

Un honnête homme sans mali - i - ce

Brûlant d'contempler le nombril,

D'la femme d'un agent de poli- i - ce

« Je me fais vieux, gémissait-il,

Et, durant le cours de ma vie,

J'ai vu bon nombre de nombrils,
De toutes les catégories :

Nombrils d'femmes de croque-morts, nombrils D'femmes de bougnats, d'femmes de jocrisses,

Mais je n'ai jamais vu celui,
D'la femme d'un agent de police »

« Mon père a vu, comme je vous vois,

Des nombrils de femmes de gendarmes,

Mon frère a goûté plus d'une fois,
Ceux des femmes d'inspecteurs, les charmes,

Mon fils vit le nombril d'la souris,
D'un ministre de la justice,

Et moi, j'n'ai même pas vu l'nombril,
D'la femme d'un agent de police »

Ainsi gémissait en public,

Cet honnête homme vénérable,

Quand la légitime d'un flic,

Tendant son nombril secourable,

Lui dit : « Je m'en vais mettre fin,
A votre pénible supplice,

Vous faire voir le nombril enfin,
D'la femme d'un agent de police »

« Alléluia ! » fit le bon vieux,

De mes tourments voici la trêve !

Grâces soient rendues au Bon Dieu,
Je vais réaliser mon rêve ! »

Il s'engagea, tout attendri,
Sous les jupons d'sa bienfaitrice,

Braquer ses yeux, sur le nombril,
D'la femme d'un agent de police.

4/4 – Ludo puis Didier – une grille complète chacun

Mais, hélas ! Il était rompu,

Par les effets de sa hantise,

Et comme il atteignait le but,

De cinquante ans de convoitise,

La mort, la mort, la mort le prit,
Sur l'abdomen de sa complice

3 fois

 
Il n'a jamais vu le nombril,
D'la femme d'un agent de police.


3.   Une Jolie Fleur

Couplet   

D | A7 | A7  | D

D |  G | Gm  | A7/D

Refrain

D |   A7  | A7 | D

D | B7/E7 | A7 | A7/D

Couplet

Jamais sur terre il n'y eut d'amoureux,

Plus aveugles que moi dans tous les âges

Mais faut dire qu' je m'étais crevé les yeux,

En regardant de trop près son corsage

 

Refrain

Une jolie fleur dans une peau d'vache,

Une jolie vache déguisée en fleur

Qui fait la belle et qui vous attache,

Puis, qui vous mène par le bout du cœur


Le ciel l'avait pourvue des mille appas,

Qui vous font prendre feu dès qu'on y touche

L'en avait tant que je ne savais pas,

Ne savais plus où donner de la bouche

 

Elle n'avait pas de tête, elle n'avait pas,

L'esprit beaucoup plus grand qu'un dé à coudre

Mais pour l'amour on ne demande pas,

Aux filles d'avoir inventé la poudre

 

Puis un jour elle a pris la clef des champs,

En me laissant à l'âme un mal funeste

Et toutes les herbes de la Saint-Jean,

N'ont pas pu me guérir de cette peste

 

J' lui en ai bien voulu, mais à présent,

J'ai plus d'rancune et mon cœur lui pardonne

D'avoir mis mon cœur à feu et à sang,

Pour qu'il ne puisse plus servir à personne


4.    Dans l'Eau de la Claire Fontaine

                BOSSA 100
Grille

   C  |  E7  |   Am  |  C7   |   

   F  |  E7  |  Am/E | Am/G  |

 

Intro : quelques mesures en C puis le chant

 

 Michel
chant & guitare
et  basse

 
Dans l'eau de la claire fontaine

Elle se baignait toute nue

Une saute de vent soudaine

Jeta ses habits dans les nues.

 


En détresse elle me fit signe

Pour la vêtir d'aller chercher

Des monceaux de feuilles de vigne

Fleurs de lis et fleurs d'oranger.

 

 


Avec des pétales de rose

Un bout de corsage lui fis

La belle n'était pas bien grosse

Une seule rose a suffi.

 chant
 Hervé et Michel
2 guitares
 basse et batterie

 

Avec le pampre de la vigne

Un bout de cotillon lui fis

Mais la belle était si petite

Qu'une seule feuille a suffi

 

 

Ell' me tendit ses bras, ses lèvres

Comme pour me remercier

 chant
 Hervé et Michel et Ludo
2 guitares
 basse et batterie

 
Je les pris avec tant de fièvre

Qu'ell’ fut toute déshabillée.

 

       COUPLET INSTRUMENTAL

 

Le jeu dut plaire à l'ingénue

Car à la fontaine souvent

Elle s'alla baigner toute nue

En priant Dieu qu'il fît du vent,

 

 

  (sol la si do) C

Qu'il fît du vent…


5.   L’Auvergnat

Intro Em B7 x2

 

x 2

 
Em | Em | B7 | B7 | B7 | B7 | Em | Em

Em | Em | B7 | B7 | C  | D7 | G  | B7

G7 | C  | D7 | G  | Em | Am | B7 | Em

Am | Am | Em | Em | C  | C7 | B7 | B7

Elle est à toi cette chanson

Toi l'Auvergnat qui sans façon

M'as donné quatre bouts de bois

JAZZ
110

 
Quand dans ma vie il faisait froid

Toi qui m'as donné du feu quand

Les croquantes et les croquants

Tous les gens bien intentionnés

M'avaient fermé la porte au nez

Ce n'était rien qu'un feu de bois

Mais il m'avait chauffé le corps

Et dans mon âme il brûle encore

A la manièr' d'un feu de joie

Refrain

Em | Em | B7 | B7 | B7 | B7 | Em | Em

Em | Em | A  | D  | C  | B7 | Em | Em

VALSE
110

 
   Toi l'Auvergnat quand tu mourras

   Quand le croqu'mort t'emportera

   Qu'il te conduise à travers ciel

   Au père éternel

Elle est à toi cette chanson

Toi l'hôtesse qui sans façon

M'as donné quatre bouts de pain

Quand dans ma vie il faisait faim

Toi qui m'ouvris ta huche quand

Les croquantes et les croquants

JAZZ
110

 
Tous les gens bien intentionnés

S'amusaient à me voir jeûner

Ce n'était rien qu'un peu de pain

Mais il m'avait chauffé le corps

Et dans mon âme il brûle encore

A la manièr' d'un grand festin

VALSE
110

 
   Toi l'hôtesse quand tu mourras

   Quand le croqu'mort t'emportera

   Qu'il te conduise à travers ciel

   Au père éternel

Elle est à toi cette chanson

Toi l'étranger qui sans façon

D'un air malheureux m'as souri

Lorsque les gendarmes m'ont pris

JAZZ
110

 
Toi qui n'as pas applaudi quand

Les croquantes et les croquants

Tous les gens bien intentionnés

Riaient de me voir emmener

Ce n'était rien qu'un peu de miel

Mais il m'avait chauffé le corps

Et dans mon âme il brûle encore

A la manièr' d'un grand soleil

VALSE
110

 
   Toi l'étranger quand tu mourras

   Quand le croqu'mort t'emportera

Fin Em B7 x2

 
   Qu'il te conduise à travers ciel

   Au père éternel

6.   Les Amours d'Antan

D | C#m | Em | F# | Bm | E7 | A7 | A7/A9 | D

D | C#m | Em | F# | E7 | E7 | A7 | A7/A9 | D

120

 
 

 


Moi mes amours d'antan c'était de la grisette

Margot la blanche caille et Fanchon la cousette

Pas la moindre noblesse excusez-moi du peu

C'étaient me direz-vous des grâces roturières

Des nymphes de ruisseau, des Vénus de barrière

Mon prince on a les dames du temps jadis qu'on
   peut.

Car le cœur à vingt ans se pose où l'œil se pose

Le premier cotillon venu vous en impose

La plus humble bergère est un morceau de roi

Ça manquait de marquise on connut la soubrette

Faute de fleur de lys on eut la pâquerette

Au printemps Cupidon fait flèche de tout bois.

 

On rencontrait la belle aux puces le dimanche

Je te plais, tu me plais et c'était dans la manche

Et les grands sentiments n'étaient pas de rigueur

Je te plais, tu me plais viens donc beau militaire

Dans un train de banlieue on partait pour Cythère

On n'était pas tenu même d'apporter son cœur.


 

Mimi de prime abord, payait guère de mine

Chez son fourreur sans doute on ignorait l'hermine

Son habit sortait point de l'atelier d'un Dieu

Mais quand par-dessus le moulin de la Galette

Elle jetait pour vous sa parure simplette

C'est Psyché tout entière qui vous sautait aux yeux.

 

Au second rendez-vous y'avait parfois personne

Elle avait fait faux bond la petite amazone

Mais l'on ne courait pas se pendre pour autant

La marguerite commencée avec Suzette

On finissait de l'effeuiller avec Lisette

Et l'amour y trouvait quand même son content.

 

C'était me direz-vous des grâces roturières

Des nymphes de ruisseau des Vénus de barrière

Mais c'étaient mes amours excusez-moi du peu

Des Manon des Nini des Suzon des Musette

Margot la blanche caille et Fanchon la cousette

Mon prince on a les dames du temps jadis qu'on
   peut.

Fin decrescendo en D


7.   Les Funérailles d’Antan

G  | G  | D7 | D7 | G  | G  | D7  | D7

G  | G7 | C  | C  | A7 | A7 | D7  | D7

G  | G  | D7 | D7 | G  | G  | D7  | D7

G  | G7 | C  | C  | B7 | Em | Am7 | D7

B7 | Em | Am/G/D/G | A7 swing 2/4  130

Jadis, les parents des morts vous mettaient dans le bain

De bonne grâce ils en f'saient profiter les copains

« Y a un mort à la maison, si le cœur vous en dit

Venez l'pleurer avec nous sur le coup de midi »

Mais les vivants aujourd'hui n'sont plus si généreux

Quand ils possèdent un mort ils le gardent pour eux

C'est la raison pour laquell', depuis quelques années

Des tas d'enterrements vous passent sous le nez

 

Refrain

D   | D   | Em7 | A7  | D  | D  | D   | F#7

Bm  | Bm  | F#7 | F#7 | Bm | Bm | Bm  | A7

D   | D   | Em7 | A7  | D  | D  | D5+ | G

 

C#7 | F#m | B7 | Em | A7 | D/Bm | Em/A7 | D

C#7 | F#m | B7 | Em | A7 | D/Bm | Em/A7 | D/D7

 

Mais où sont les funéraill's d'antan ?

Les petits corbillards, corbillards, corbillards, corbillards

De nos grands pères

Qui suivaient la route en cahotant


Les petits macchabées, macchabées, macchabées, macchabées

Ronds et prospères

Quand les héritiers étaient contents

Au fossoyeur, au croquemort, au curé, aux chevaux même Ils payaient un verre

Elles sont révolues, Elles ont fait leur temps

Les belles pom, pom, pom, pom, pom, pompes funèbres

On ne les r'verra plus ! Et c'est bien attristant !

Les belles pompes funèbres de nos vingt ans

Maintenant, les corbillards à tombeau grand ouvert

Emportent les trépassés jusqu'au diable vauvert

Les malheureux n'ont mêm' plus le plaisir enfantin

D'voir leurs héritiers marron marcher dans le crottin

L'autre semain' des salauds, à cent quarante à l'heur'

Vers un cimetièr' minable emportaient un des leurs

Quand, sur un arbre en bois dur, ils se sont aplatis

On s'aperçut qu'le mort avait fait des petits

Plutôt qu'd'avoir des obsèqu's manquant de fioritur's

J'aim'rais mieux, tout compte fait, m'passer de sépultur'

J'aim'rais mieux mourir dans l'eau, dans le feu, n'importe où

Et même, à la grand' rigueur, ne pas mourir du tout

O, que renaisse le temps des morts bouffis d'orgueil

L'époque des m'as-tu-vu-dans-mon-joli-cercueil

Où, quitte à tout dépenser jusqu'au dernier écu

Les gens avaient à cœur d'mourir plus haut qu'leur cul


8.   La non demande en mariage

COUPLET                                JAZZ 120

Em  | Em |  Bm   | Bm | F#m | Bm  x 2

Ma mie, de grâce, ne mettons,

Pas sous la gorge à Cupidon,

Sa propre flèche

Tant d'amoureux l'ont essayé,

Qui, de leur bonheur, ont payé,

Ce sacrilège...

 (une mesure de Bm à la fin du couplet)

REFRAIN

Em | A7 | D | F#7 | Bm | F#m | Bm | Bm

J'ai l'honneur de, Ne pas te demander ta main,

Ne gravons pas,  Nos noms au bas,

D'un parchemin

Laissons le champ libre à l'oiseau,

Nous serons tous les deux priso-

Nniers sur parole

Au diable les maîtresses queux,

Qui attachent les cœurs aux queues,

Des casseroles !

REFRAIN

Vénus se fait vieille souvent,

Elle perd son latin devant,

La lèchefrite

A aucun prix, moi je ne veux,

Effeuiller dans le pot-au-feu,

La marguerite

REFRAIN

On leur ôte bien des attraits,

Hervé Chant
Mich Guitare

 
En dévoilant trop les secrets,

De Mélusine

L'encre des billets doux pâlit,

Vite entre les feuillets des li-

Vres de cuisine.

REFRAIN

Il peut sembler de tout repos,

De mettre à l'ombre, au fond d'un pot,

De confiture

La jolie pomme défendue,

Mais elle est cuite, elle a perdu,

Son goût « nature »

REFRAIN

De servante n'ai pas besoin,

Et du ménage et de ses soins,

Je te dispense

Qu'en éternelle fiancée,

A la dame de mes pensées,

Toujours je pense

REFRAIN x 2 fin en ralentissant

      Joha Heiman, surnommée Puppchen, estonienne


9.    Je m’suis fait tout petit

Bm | Bm | Bm  | Bm  | Em6 | F#7 | Bm  | Bm

Bm | Bm | F#7 | F#7 | G7  | F#7 | Bm  | Bm

Bm | Bm | B7  | B7  | Em  | F#7 | Bm  | Bm

Bm | Bm | F#7 | F#7 | G7  | F#7 | Bm  | Bm

 

Bm | Bm | Db7 | F#7 | Bm  | A7  | D   | F#7

Bm | Bm | Db7 | F#7 | Bm  | D   | G7  | F#7

Em | F#7 | Bm | Bm  | Em  | F#7 | Bm  | Bm 

Je n'avais jamais ôté mon chapeau,

Devant personne

Maintenant je rampe et je fais le beau,

Quand elle me sonne

J'étais chien méchant, elle me fait manger,

Dans sa menotte

J'avais des dents d'loup, je les ai changées,

Pour des quenottes

Je m'suis fait tout p'tit devant une poupée,

Qui ferme les yeux quand on la couche

Je m'suis fait tout p'tit devant une poupée,

Qui fait Maman quand on la touche

J'étais dur à cuire, elle m'a converti,

La fine mouche

Et je suis tombé tout chaud, tout rôti,

Contre sa bouche

Qui a des dents de lait quand elle sourit,

Quand elle chante

Et des dents de loup quand elle est furie,

Qu'elle est méchante

Je subis sa loi, je file tout doux,

Sous son empire

Bien qu'elle soit jalouse au-delà de tout,

Et même pire

Une jolie pervenche qui m'avait paru,

Plus jolie qu'elle

Une jolie pervenche un jour en mourut,

A coups d'ombrelle

Tous les somnambules, tous les mages m'ont,

Dit sans malice

Qu'en ses bras en croix, je subirai mon,

Dernier supplice

Il en est de pires il en est d'meilleurs,

Mais à tout prendre

Qu'on se pende ici, qu'on se pende ailleurs,

S'il faut se pendre

 


10.             

90

 
Histoire de Faussaire

G | G  | B7 | B7 | Em | Em |  G7 |  G7

C | Cm | B7 | Em | A7 | D7 | G/A# | D#/D

Intro contrebasse deux fois : G | A# | D# | G# |  G | A# | D# | D

    Se découpant sur champ d'azur,

JAZZ 120

 
La ferme était fausse bien sûr,

Et le chaume servant de toit,

Synthétique comme il se doit.

    Au bout d'une allée de faux buis,

On apercevait un faux puits

Du fond duquel la vérité,

N'avait jamais dû remonter.

    Et la maîtresse de céans,

Dans un habit, ma foi, seyant

De fermière de comédie,

A ma rencontre descendit,

    Et mon petit bouquet, soudain,

Parut terne dans ce jardin

Près des massifs de fausses fleurs,

Offrant les plus vives couleurs.

     Ayant foulé le faux gazon,

Je la suivis dans la maison

Où brillait sans se consumer,

Un genre de feu sans fumée.

    Face au faux buffet Henri deux,

Alignés sur les rayons de

La bibliothèque en faux bois,

Faux bouquins achetés au poids.

     Couplet instrumental avec solo


    Faux Aubusson, fausses armures,

Faux tableaux de maîtres au mur,

Fausses perles et faux bijoux,

Faux grains de beauté sur les joues,

    Faux ongles au bout des menottes,

Piano jouant des fausses notes

Avec des touches ne devant,

Pas leur ivoire aux éléphants.

    Aux lueurs des fausses chandelles,

Enlevant ses fausses dentelles,

Elle a dit, mais ce n'était pas,

Sûr, tu es mon premier faux pas.

    Fausse vierge, fausse pudeur,

Fausse fièvre, simulateurs,

Ces anges artificiels,

Venus d'un faux septième ciel.

    La seule chose un peu sincère,

LENT

 
Dans cette histoire de faussaire

Et contre laquelle il ne faut,

Peut-être pas s'inscrire en faux,

    C'est mon penchant pour elle et mon,

Gros point du côté du poumon

Quand amoureuse elle tomba,

D'un vrai marquis de Carabas.

    En l'occurrence Cupidon,

Se conduisit en faux jeton,

En véritable faux témoin,

Et Vénus aussi, néanmoins

    Ce serait sans doute mentir,

Par omission de ne pas dire

Que je leur dois quand même une heure,

Authentique de vrai bonheur.


11.              Brave Margot

Intro : C

G7 | G7 | G7 | C | Am |  Am | D | D7

G7 | G7 | G7 | C | Am | Dm/G| C | C

Am | Em | Am | Em | Am | Em | Am | Em

Am | Em | Am | Em | Am | Em | D7 | D7

A7 | A7 | A7 | D | Bm |  Bm | E | E7

A7 | A7 | A7 | D | Bm | Em/A| D | D

Bm | F#m | Bm | F#m | Bm | F#m | Bm | F#m

Bm | F#m | Bm | F#m | Bm | F#m | E7 | E7

1 Margonton la jeune bergère

120

 
Trouvant dans l'herbe un petit chat

Qui venait de perdre sa mère l'adopta

Elle entrouvre sa collerette -

Et le couche contre son sein

C'était tout c'quelle avait pauvrette - Comme coussin

   Le chat la prenant pour sa mère

Se mit à téter tout de go

Emue, Margot le laissa faire Brav' Margot !

Un croquant passant à la ronde

Trouvant le tableau peu commun

S'en alla le dire à tout l'monde - Et le lendemain :

G | G  | C  | C  | C | Am | C  | C

C | A7 | D7 | G7 | C | C  | G# | G#

A | A  | D  | D  | D | Bm | D  | D

D | B7 | E7 | A7 | D | D  | A# | A#

Quand Margot dégrafait son corsage

Pour donner la gougoutte à son chat

Tous les gars, tous les gars du village

Etaient là, la la la la la la - Etaient là, la la la la la

Et Margot qu'était simple et très sage

Présumait qu'c'était pour voir son chat

Qu'tous les gars, qu'tous les gars du village

Etaient là, la la la la la la - Etaient là, la la la la la

2 L'maître d'école et ses potaches

Le mair', le bedeau, le bougnat

Négligeaient carrément leur tâche Pour voir ça

Le facteur, d'ordinair' si preste

pour voir ça n’distribuait plus

Les lettres que personne au reste n'aurait lues

Pour voir ça, (Dieu le leur pardonne)

Les enfants de cœur au milieu

Du Saint Sacrifice abandonnent le saint lieu

Les gendarmes, mêm' les gendarmes

Qui sont par natur' si ballots

Refrain a
capella

 
Se laissaient toucher par les charmes Du joli tableau

3 Mais les autr's femmes de la commune

Privées d'leurs époux, d'leurs galants

Accumulèrent la rancune patiemment

Puis un jour, ivres de colère

Elles s'armèrent de bâtons

Et farouches elles immolèrent le chaton

La bergère après bien des larmes

Pour s'consoler prit un mari

Et ne dévoila plus ses charmes que pour lui

Le temps passa sur les mémoires

On oublia l'évènement

Seuls des vieux racontent encore - À leurs p'tits enfants


12.              La Mauvaise Réputation

Bm   F#7   Bm   F#7

G    F#7   G    F#7

Bm   F#7   Bm   F#7

G    Bm    F#7  Bm

Au village, sans prétention,

J'ai mauvaise réputation.

Qu'je m'démène ou qu'je reste coi

Je pass' pour un je-ne-sais-quoi!

Je ne fait pourtant de tort à personne

En suivant mon chemin de petit bonhomme.

Mais les brav's gens n'aiment pas que

L'on suive une autre route qu'eux,   X2

Tout le monde médit de moi,

Sauf les muets, ça va de soi.

Le jour du Quatorze Juillet

Je reste dans mon lit douillet.

La musique qui marche au pas,

Cela ne me regarde pas.

Je ne fais pourtant de tort à personne,

En n'écoutant pas le clairon qui sonne.

Non les brav's gens n'aiment pas que

L'on suive une autre route qu'eux,

Tout le monde me montre du doigt

Sauf les manchots, ça va de soi.

Quand j'croise un voleur malchanceux,

Poursuivi par un cul-terreux;

J'lance la patte et pourquoi le taire,

Le cul-terreux s'retrouv' par terre

Je ne fait pourtant de tort à personne,

En laissant courir les voleurs de pommes.

Mais les brav's gens n'aiment pas que

L'on suive une autre route qu'eux,

Tout le monde se rue sur moi,

Sauf les culs-de-jatte, ça va de soi.

Pas besoin d'être Jérémie,

Pour d'viner l'sort qui m'est promis,

S'ils trouv'nt une corde à leur goût,

Ils me la passeront au cou,

Je ne fait pourtant de tort à personne,

En suivant les ch'mins qui n'mènent pas à Rome,

Mais les brav's gens n'aiment pas que

L'on suive une autre route qu'eux,

Tout l'mond' viendra me voir pendu,

Sauf les aveugles, bien entendu.


13.              L’Epave

120

 
   A   |    A    | A  | A

   A7  |    A7   | D  | D-F#7

   C#m | C#m-F#7 | B7 | E7-A

 A - G | G (1/2 mesure)

H

 
J'en appelle à Bacchus ! A Bacchus j'en appelle !

Le tavernier du coin vient d'me la bailler belle.

De son établiss'ment j'étais l'meilleur pilier.

D

 
Quand j'eus bu tous mes sous, il me mit à la porte

En disant : « Les poivrots, le diable les emporte ! ».

Ça n'fait rien, il y a des bistrots bien singuliers...

J

 
Un certain va-nu-pieds qui passe et me trouve ivre,

M

 
Mort, croyant tout de bon que j'ai cessé de vivre

Vous auriez fait pareil, s'en prit à mes souliers.

Pauvre homme ! Vu l'état piteux de mes godasses,

Je doute qu'il trouve avec son chemin de Damas.

Ça n'fait rien, il y a des passants bien singuliers...

Un étudiant miteux s'en prit à ma liquette,

Qui, à la faveur d'la nuit lui avait paru coquette,

Mais en plein jour ses yeux ont dû se dessiller.

tous

 
Je l'plains de tout mon cœur, pauvre enfant, s'il l'a mise,

Vu que, d'un homme heureux, c'était loin d'être la ch'mise.

Ça n'fait rien, y a des étudiants bien singuliers...

tous

 
La femme d'un ouvrier s'en prit à ma culotte.

« Pas ça, madame, pas ça, mille et un coups de bottes

Ont tant usé le fond que, si vous essayiez,

D'la mettre à votre mari, bientôt, je vous en fiche

Mon billet, il aurait du verglas sur les miches ».

Ça n'fait rien, il y a des ménages bien singuliers...

Et j'étais là, tout nu, sur le bord du trottoir,

H seul

 
Exhibant, malgré moi, mes humbles génitoires.

Une petite vertu rentrant de travailler,

Elle qui, chaque soir, en voyait une douzaine,

Courut dire aux agents : « J'ai vu que'qu'chose d'obscène ! ».

Ça n'fait rien, il y a des tapins bien singuliers...

Le r'présentant d'la loi vint, d'un pas débonnaire.

Sitôt qu'il m'aperçut il s'écria : « Tonnerre !

On est en plein hiver et si vous vous geliez ! »,

Et de peur que j'n'attrape une fluxion d'poitrine,

tous

 
Le bougre, il me couvrit avec sa pèlerine.

Ça n'fait rien, il y a des flics bien singuliers...

              Instrumental – solo Michel puis Didier

Et depuis ce jour-là, moi, le fier, le bravache,

tous

 
Moi, dont le cri de guerre fut toujours « Mort aux vaches ! »

Plus une seule fois je n'ai pu le brailler.

J'essaye bien encor, mais ma langue honteuse

Retombe lourdement dans ma bouche pâteuse.

FIN EN A7

 
Ça n'fait rien, nous vivons un temps bien singulier...


14.               Les Amoureux Des Bancs Publics

 80

 
C#m | C#m | C#m | G#7

C#m | C#m | C#m | C#m

Bm  | Bm  | Bm  | F#7

B7  | B7  | E   | E7

 

F#m | C#m | Cdim | C#m

D   | A   | E7   | A

F#m | C#m | Cdim | C#m

D   | A   | E7   | A

Les gens qui voient de travers,

Pensent que les bancs verts,

Qu'on voit sur les trottoirs 
Sont faits pour les impotents ou les ventripotents
Mais c'est une absurdité,

Car, à la vérité, Ils sont là, c'est notoire 
Pour accueillir quelques temps les amours débutants

Refrain           Chant sur refrain : M +H

Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics,

Bancs publics, bancs publics 
En s'foutant pas mal du r'gard oblique,

Des passants honnêtes 
Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics,

Bancs publics, bancs publics 


 

En s'disant des « Je t'aime » pathétiques,

Ont des p'tites gueules bien sympathiques

 

 

Ils se tiennent par la main, Parlent du lendemain,

Du papier bleu d'azur 
Que revêtiront les murs de leur chambre à coucher
Ils se voient déjà douc'ment,

Ell’ cousant, lui fumant, Dans un bien-être sûr
Et choisissent les prénoms de leur premier bébé... 

Refrain                           Musique allégée

Quand la sainte famille Machin, Croise sur son chemin, Deux de ces malappris 
Elle leur décoche hardiment des propos venimeux 
N'empêche que toute la famille, Le père, la mère, la fille, le fils, le saint-esprit 
Voudrait bien de temps en temps, Pouvoir s'conduire comme eux.

Refrain

Quand les mois auront passé, Quand seront apaisés, Leurs beaux rêves flambants 
Quand leur ciel se couvrira de gros nuages lourds 
Ils s'apercevront émus, Qu'c'est au hasard des rues, Sur un d'ces fameux bancs 
Qu'ils ont vécu le meilleur morceau de leur amour 

Refrain x 2 et fin sur « thiques »


15.              Sauf le Respect Que Je Vous Dois

D   D    A7   D

D   D    A7   D

G   F#m  Em   B7

Bm  Bm   Am   B7

E7  A7   D   (D)

Si vous y tenez tant parlez-moi des affaires publiques

Encor que ce sujet me rende un peu mélancolique

Parlez-m'en toujours je n'vous en tiendrai pas rigueur

Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule

Sauf le respect que je vous dois (=SLRQJVD).

Fi des chantres bêlant qui taquine la muse érotique

Des poètes galants qui lèchent le cul d'Aphrodite

Des auteurs courtois qui vont en se frappant le cœur

Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule                  |       SLRQJVD

Naguère mes idées reposaient sur la non-violence

Mon agressivité je l'avait réduite au silence

Mais tout tourne court ma compagne était une gueuse

Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule                  |       SLRQJVD


 

Ancienne enfant trouvée n'ayant connu père ni mère

Coiffée d'un chap'ron rouge ell' s'en fut ironie amère

Porter soi-disant une galette à son aïeule

Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule                  |       SLRQJVD

Je l'attendis un soir je l'attendis jusqu'à l'aurore

Je l'attendis un an pour peu je l'attendrais encore

Un loup de rencontré aura séduite cette gueuse

Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule                  |       SLRQJVD

Cupidon ce salaud reste chez lui qui n'est pas rare

Avais trempé sa flèche un petit peu dans le curare

Le philtre magique avait tout du bouillon d'onze heures

Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule                  |       SLRQJVD

Ainsi qu'il est fréquent sous la blancheur de ses pétales

La marguerite cachait une tarentule un crotale

Une vraie vipère à la fois lubrique et visqueuse

Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule                  |       SLRQJVD

Que le septième ciel sur ma pauvre tête retombe

Lorsque le désespoir m'aura mis au bord de la tombe

Cet ultime discours s'exhalera de mon linceul

Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule                  |       SLRQJVD


16.             

M voix  Guitare

 
Hécatombe

Intro : M -> L, D, H

 
C | C | C | C7 | F | C |   D7  | G7

C | C | C | C7 | F | C | D7/G7 | C

Funk - 105

 
Au marché de Brive la Gaillarde

A propos de bottes d'oignons,

Quelques douzaines de gaillardes

Se crêpaient un jour le chignon.

A pied, à cheval, en voiture,

Les gendarmes mal inspirés

Vinrent pour tenter l'aventure

D'interrompre l'échauffourée.

Or, sous tous les cieux sans vergogne,

C'est un usage bien établi,

Dès qu'il s'agit d'rosser les cognes

Tout l'monde se réconcilie

Ces furies perdant tout' mesure

Se ruèrent sur les guignols,

Et donnèrent je vous l'assure

Un spectacle assez croquignol.

En voyant ces braves pandores

Être à deux doigts de succomber,

Moi, j'bichais car je les adore

Sous la forme de macchabées.

De la mansarde où je réside

J'excitais les farouches bras

Des mégères gendarmicides

En criant : « Hip, hip, hip, hourra ! »

Hervé + Ludo

 
Frénétique l'une d'elles attache

Le vieux maréchal des logis

Et lui fait crier : « Mort aux vaches,

Mort aux lois, vive l'anarchie ! »

Une autre fourre avec rudesse

Le crâne d'un de ces lourdauds

Entre ses gigantesques fesses

Espace libre

 
Qu'elle serre comme un étau.

La plus grasse de ces femelles

Ouvrant son corsage dilaté

Matraque à grands coups de mamelles

Ceux qui passent à sa portée

Ils tombent, tombent, tombent, tombent,

Et s'lon les avis compétents

Il paraît que cett' hécatombe

Fut la plus bell' de tous les temps.

         Dernier couplet

C | C | C | C7 | F | C |   D7  | G7

C | C | C | C7 | F | C | D7/G7 | E7

F | C | D7/G7 | C

Jugeant enfin que leurs victimes

Avaient eu leur content de gnons,

Ces furies comme outrage ultime

En retournant à leurs oignons,

Ces furies à peine si j'ose

Le dire tellement c'est bas,

Leur auraient même coupé les choses

Par bonheur ils n'en avaient pas.

4 mesures
pour la fin

 
Leur auraient même coupé les choses

Par bonheur ils n'en avaient pas.


17.               Je suis un Voyou

ROCK
140

 
A7  | D  | E7 | A | A7 | D  | E7 | A  CAPO3

C7  | F  | G7 | C | C7 | F  | G7 | C

Ci-gît au fond de mon cœur une histoire ancienne,

Hervé seul
guitare et chant

 
Un fantôme, un souvenir d'une que j'aimais...

Le temps, à grands coups de faux, peut
   faire des  siennes,

Mon bel amour dure encore, et c'est à jamais...

A | Bm | E7 | A |-| F#m | Bm | E7 | A x3

C | Dm | G7 | C |-| Am  | Dm | G7 | C x3

J'ai perdu la tramontane En trouvant Margot,

Princesse vêtue de laine, Déesse en sabots...

Si les fleurs, le long des routes, S'mettaient à marcher,

C'est à la Margot, sans doute, Qu'elles feraient songer...

F#m/Bm | C#m |x3      | F#m/B7 | E
 Am/Dm | Em  |x3      |  Am/D7 | G

J'lui ai dit: « De la Madone, Tu es le portrait ! »

Le Bon Dieu me le pardonne, C'était un peu vrai...

F#m | Bm | E7 | A | F#m | Bm | E7 | A

 Am | Dm | G7 | C |  Am | Dm | G7 | C

Qu'il me le pardonne ou non, D'ailleurs, je m'en fous,

J'ai déjà mon âme en peine : Je suis un voyou.

--------------------------------------------------------------

La mignonne allait aux vêpres, Se mettre à genoux,

Alors j'ai mordu ses lèvres, Pour savoir leur goût...

Elle m'a dit, d'un ton sévère:
    « Qu'est-ce que tu fais là ? »

Mais elle m'a laissé faire, Les filles, c'est comme ça...

 


J'lui ai dit: « Par la Madone, Reste auprès de moi ! »

Le Bon Dieu me le pardonne, Mais chacun pour soi...

--------------------------------------------------------------

Qu'il me le pardonne ou non, D'ailleurs, je m'en fous,

J'ai déjà mon âme en peine : Je suis un voyou.

--------------------------------------------------------------

C'était une fille sage, A « bouche, que veux-tu ? »

J'ai croqué dans son corsage, Les fruits défendus...

Elle m'a dit d'un ton sévère :
    « Qu'est-ce que tu fais là ? »

 Mais elle m'a laissé faire, Les filles, c'est comme ça...

--------------------------------------------------------------

Puis, j'ai déchiré sa robe, Sans l'avoir voulu...

Le Bon Dieu me le pardonne, Je n'y tenais plus !

--------------------------------------------------------------

Qu'il me le pardonne ou non, D'ailleurs, je m'en fous,

J'ai déjà mon âme en peine : Je suis un voyou.

--------------------------------------------------------------

J'ai perdu la tramontane, En perdant Margot,

Qui épousa, contre son âme, Un triste bigot...

Elle doit avoir à l'heure, A l'heure qu'il est,

Deux ou trois marmots qui pleurent, Pour avoir son lait...

--------------------------------------------------------------

Et, moi, j'ai tété leur mère, Longtemps avant eux...

Le Bon Dieu me le pardonne, J'étais amoureux !

--------------------------------------------------------------

Qu'il me le pardonne ou non, D'ailleurs, je m'en fous,

3  fois la fin

 
J'ai déjà mon âme en peine : Je suis un voyou.


18.              Bécassine

Sans capo

Cm | Cm/Bb | D#      x2

C7 |  C7  | C7  | Fm

A# |  D#  | Cm  | F/G

Cm | D#/G | Cm  | Cm

Avec Capo

Accélération

 
Bm | Bm/A | D      x2

B7 |  B7  | B7  | Em

A  |   D  | Bm  | E/F#

Bm | D/F# | Bm  | Bm

Un champ de blé prenait racine, Sous la coiffe de Bécassine,

Ceux qui cherchaient la toison d'or, Ailleurs avaient bigrement tort.

Tous les seigneurs du voisinage, Les gros bonnets, grands personnages,

Rêvaient de joindre à leur blason, Une boucle de sa toison.

Un champ de blé prenait racine, Sous la coiffe de Bécassine.

 

C'est une espèce de robin, N'ayant pas l'ombre d'un lopin,

Qu'elle laissa pendre, vainqueur, Au bout de ses accroche-cœurs.

C'est une sorte de manant, Un amoureux du tout-venant

+ H

 
Qui pourra chanter la chanson, Des blés d'or en toute saison

Et jusqu'à l'heure du trépas, Si le diable s'en mêle pas.

 

Au fond des yeux de Bécassine, Deux pervenches prenaient racine,

Si belles que Sémiramis, Ne s'en est jamais bien remise.

Et les grands noms à majuscules, Les Cupidon à particules

Auraient cédé tous leurs acquêts, En échange de ce bouquet.

Au fond des yeux de Bécassine, Deux pervenches prenaient racine.

 

C'est une espèce de gredin, N'ayant pas l'ombre d'un jardin,

Un soupirant de rien du tout, Qui lui fit faire les yeux doux.

C'est une sorte de manant, Un amoureux du tout-venant

Qui pourra chanter la chanson, Des fleurs bleues en toute saison

Et jusqu'à l'heure du trépas, Si le diable s'en mêle pas.

 

A sa bouche, deux belles guignes, Deux cerises tout à fait dignes,

Tout à fait dignes du panier, De madame de Sévigné.

Les hobereaux, les gentillâtres, Tombés tous fous d'elle, idolâtres,

Auraient bien mis leur bourse à plat, Pour s'offrir ces deux guignes-là,

Tout à fait dignes du panier, De madame de Sévigné.

 

C'est une espèce d'étranger, N'ayant pas l'ombre d'un verger,

Qui fit s'ouvrir, qui étrenna, Ses jolies lèvres incarnat.

X2

 
C'est une sorte de manant, Un amoureux du tout-venant

Qui pourra chanter la chanson, Du temps des cerises
en toute saison

Et jusqu'à l'heure du trépas, Si le diable s'en mêle pas.

 


Biguine 100

 

Intro Michel puis Ludo puis Didier puis Hervé

 



19.              Le Gorille

F | F | F | C | C | C | C | F
F | F | F | C | C | C | C | F
F | C | F | C | F | F | F | F

C'est à travers de larges grilles,

Que les femelles du canton,

Contemplaient un puissant gorille,

Sans souci du qu'en-dira-t-on;

Avec impudeur, ces commères

Lorgnaient même un endroit précis

Que, rigoureusement ma mère

M'a défendu d'nommer ici...

Gare au gorille !...

Tout à coup, la prison bien close,

Où vivait le bel animal,

S'ouvre on n'sait pourquoi (je suppose

Qu'on avait du la fermer mal);

Le singe, en sortant de sa cage

Dit c'est aujourd'hui que j'le perds !

Il parlait de son pucelage,

Vous avez deviné, j'espère !

L'patron de la ménagerie

Criait, éperdu : ``Nom de nom !

C'est assommant car le gorille

N'a jamais connu de guenon !''

Dès que la féminine engeance

Sut que le singe était puceau,


Au lieu de profiter de la chance

Elle fit feu des deux fuseaux !

Celles là même qui, naguère,

Le couvaient d'un oeil décidé,

Fuirent, prouvant qu'ell's n'avaient
   guère

De la suite dans les idées;

D'autant plus vaine était leur crainte,

Que le gorille est un luron

Supérieur à l'homme dans l'étreinte,

Bien des femmes vous le diront !

Tout le monde se précipite

Hors d'atteinte du singe en rut,

Sauf une vielle décrépite

Et un jeune juge en bois brut;

Voyant que toutes se dérobent,

Le quadrumane accéléra

Son dandinement vers les robes

De la vieille et du magistrat !

« Bah ! soupirait la centenaire,

Qu'on puisse encore me désirer,

Ce serait extraordinaire,

Et, pour tout dire, inespéré ! »

Le juge pensait, impassible,

« Qu'on me prenne pour une guenon,

C'est complètement impossible... »

La suite lui prouva que non !


Supposez que l'un de vous puisse être,

Comme le singe, obligé de

Violer un juge ou une ancêtre,

Lequel choisirait-il des deux ?

Qu'une alternative pareille,

Un de ces quatre jours, m'échoie,

C'est, j'en suis convaincu, la vieille

Qui sera l'objet de mon choix !

Mais, par malheur, si le gorille

Aux jeux de l'amour vaut son prix,

On sait qu'en revanche il ne brille

Ni par le goût, ni par l'esprit.

Lors, au lieu d'opter pour la vieille,

Comme aurait fait n'importe qui,

Il saisit le juge à l'oreille

Et l'entraîna dans un maquis !

La suite serait délectable,

Malheureusement, je ne peux

Pas la dire, et c'est regrettable,

Ca nous aurait fait rire un peu;

Car le juge, au moment suprême,

Criait : « Maman », pleurait beaucoup,

Comme l'homme auquel, le jour même,

Il avait fait trancher le cou.



20.              Le Temps ne Fait rien à l’Affaire

Intro :   Am/G | F/E  Michel  x2 Didier  x2
sans capo:Bm/A | G/F#
Hervé   x2 Ludo x2

Couplet         JAZZ 133

Bm |  A | G/F# | Bm | Bm | A  | G/A7 | D/F#

Bm |  A | G/F# | Bm | Bm | A  | G/F# | Bm

B7 | B7 | Em  | Em | A7 | A7 | E/Em6 | F#

Am |  G | F/E | Am | Am | G  | F/G7  | C/E

Am |  G | F/E | Am | Am |  G | F/E   | Am

A7 | A7 | Dm  | Dm | G7 | G7 | C/Dm6 | E

Capo 2

 
Quand il sont tout neufs,
    qu'ils sortent de l'œuf,  du cocon

Tout les jeun's blancs-becs
    prennent les vieux mecs pour des cons

Quand ils sont d'venus
    des têtes chenus, des grisons

Tous les vieux fourneaux prennent les
    jeunots pour des cons

Moi, qui balance entre deux âges,

    j'leur adresse à tous un message

Refrain    sans capo

B   | B   | B   | B  | B  | G#7 | C#m | C#m

C#m | C#m | C#m | C#m  | F# | F#5+ | B | B

B  | B   | B  | B   | B  | B5+ | E  | E

E  | Em6 | B  | G#7 | C#m | F#   | D# | D#

E  | Em6 | B  | G#7 | E  | F#   | B  | B

  Fin du refrain intro Michel x1 puis Didier x1


A  | A   | A  | A   | A  | F#7 | Bm | Bm

Bm | Bm  | Bm | Bm  | E  | E5+ | A  | A

A  | A   | A  | A   | A  | A5+ | D  | D

D  | Dm6 | A  | F#7 | Bm | E   | C# | C#

D  | Dm6 | A  | F#7 | D  | E   | A  | A

Le temps ne fait rien à l'affaire,

   quand on est con on est con

Qu'on ait vingt ans qu'on soit grand père,

   quand on est con on est con

Entre nous plus de controverse,

   cons caducs ou cons débutant

Petits cons d'la dernière averse,

   vieux cons des neiges d'antan

Petits cons d'la dernière averse,

   vieux cons des neiges d'antan

Vous, les cons naissants, les cons innocents,

   les jeunes cons

Qui, n'le niez pas, prenez les papas

   pour des cons

Vous, les cons âgés, les cons usagés,

   les vieux cons

Qui, confessez-le, prenez les p'tits bleus

   pour des cons

Méditez l'impartial message,

Capo 2

 
   d'un qui balance entre deux âges

        Fin = INTRO avec reprise de batterie pour finir


21.              Celui qui a mal tourné



Intro
contrebasse
Rubato

 
Bm | Bm | A7 | D | Bm | G7 | C#7 | F#7
Bm | Bm | A7 | D | Bm | G7 | F#7 | Bm
Bm | A7 | A7 | D | D |  Bm | C#7 | F#7
Bm | Bm | A7 | D | Bm | G7 | F#7 | Bm
CAPO 2


VALSE
100

 
Am | Am | G7 | C | Am | F7 | B7 | B7
Am | Am | G7 | C | Am | F7 | E7 | Am
Am | G7 | G7 | C | C |  Am | B7 | E7
Am | Am | G7 | C | Am | F7 | E7 | Am
 

Il y'a-vait des temps et des temps

Qu'je n'm'é-tais pas ser-vi d'mes dents

Qu'je n'met-tais pas d'vin dans mon eau

Ni de char-bon dans mon  four-neau

Tous les croqu'-morts si-len-ci-eux

Me dé-vo-raient dé-jà des yeux

Ma der-nière heure al-lait son-ner

C'est a-lors que j'ai mal  tour-né.

N'y allant pas par quatre chemins
J'estourbis en un tournemain
En un coup de bûche excessif
Un noctambule en or massif
Les chats fourrés quand ils l'ont su
M'ont posé la patte dessus
Pour m'envoyer à la Santé
Me refaire une honnêteté.

Machin chose, un tel une telle
Tous ceux du commun des mortels
Furent d'avis que j'aurais dû
En bonn' justice être pendu
À la lanterne et, sur-le-champ,
Y s'voyaient déjà partageant
Ma corde en tout bien tout honneur
En guise de porte-bonheur.


Break
Michel
seul

 
Au bout d'un siècle on m'a jeté
À la porte de la Santé
Comme je suis sentimental
Je retourne au quartier natal
Baissant le nez rasant les murs


JAZZ 100

 
Mal à l'aise sur mes fémurs
M'attendant à voir les humains
Se détourner de mon chemin.
                SOLO GUITARE
Y en a un qui m'a dit : « Salut
Te revoir on n'y comptait plus »
Y en a un qui m'a demandé
Des nouvelles de ma santé
Lors j'ai vu qu'il restait encor
Du monde et du beau mond' sur terre
Et j'ai pleuré le cul par terr'

Tou-tes les lar-mes de mon corps.


22.              Si seulement elle était jolie

Sans capo Intro : couplet instrumental

E   | E   | E  | E   | E  | E | G# | G#

C#m | C#m | G# | C#m | B7 | E | E

Capo 2

D   | D   | D  | D   | D  | D | F# | F#

Bm  | Bm  | F# | Bm  | A7 | D | D

Si seulement elle était jolie

Je dirais: "tout n'est pas perdu.

Elle est folle, c'est entendu,

Mais quelle beauté accomplie!"

Hélas elle est plus laide bientôt

Que les sept péchés capitaux.  x2

Michel guitare Ludo
Didier
basse

 
Si seulement elle avait des formes,

Je dirais: "tout n'est pas perdu,

Elle est moche c'est entendu,

Mais c'est Venus copie conforme."

Malheureusement, c'est désolant,

C'est le vrai squelette ambulant. x2

Si seulement elle était gentille,

Je dirais: "tout n'est pas perdu,

Elle est plate c'est entendu,

mais c'est la meilleure des filles."

Malheureusement c'est un chameau,

Un succube, tranchons le mot. x2

Country 100

 
Instrumental

Si elle était intelligente,

Je dirais: "tout n'est pas perdu,

Elle est vache, c'est entendu,

Mais c'est une femme savante."

Malheureusement elle est très bête

Et tout à fait analphabète. x2

Tous

 
Si seulement l'était cuisinière,

Je dirais: "tout n'est pas perdu,

Elle est sotte, c'est entendu,

Mais quelle artiste culinaire!"

Malheureusement sa chair m'a

Pour toujours gâté l'estomac. x2

Si seulement elle était fidèle,

Je dirais :"tout n'est pas perdu,

Elle m'empoisonne, c'est entendu,

Mais c'est une épouse modèle."

Malheureusement elle est, papa,

Folle d'un cul qu'elle n'a pas! x2

Si seulement l'était moribonde,

LENT

 
Je dirais: "tout n'est pas perdu,

Elle me trompe c'est entendu,

Mais elle va quitter le monde."

Malheureusement jamais elle tousse:

Elle nous enterrera tous. x2


 

23.              Les Passantes



65

 
G  | F# | B7 | Em
Bm | A7 | D  | F#
G  | F# | B7 | Em
Bm | A  | Bm | Bm 
F  | E  | A7 | Dm  CAPO 2
Am | G7 | C  | E
F  | E  | A7 | Dm 
Am | G  | Am | Am 
Intro H et M (un couplet complet)
Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes qu'on aime


D archet

 
Pendant quelques instants secrets,
A celles qu'on connaît à peine,
Qu'un destin différent entraîne, 
Et qu'on ne retrouve jamais 
A celle qu'on voit apparaître, 


Ludo

 
Une seconde à sa fenêtre,
Et qui, preste, s'évanouit, 
Mais dont la svelte silhouette, 
Est si gracieuse et fluette, 
Qu'on en demeure épanoui 

A la compagne de voyage,
Dont les yeux, charmant paysage, 
Font paraître court le chemin ;
Qu'on est seul, peut-être à 
   comprendre,
Et qu'on laisse pourtant 
   descendre,
Sans avoir effleuré la main 
À la fine et souple valseuse
Qui vous sembla triste et 
   nerveuse
Par une nuit de carnaval
Qui voulut rester inconnue
Et qui n'est jamais revenue
Tournoyer dans un autre bal.
A celles qui sont déjà prises, 
Et qui vivant des heures grises, 
Près d'un être trop différent, 
Vous ont, inutile folie, 
Laissé voir la mélancolie, 
D'un avenir désespérant 
       REPRISE INTRO
À ces timides amoureuses
Qui restèrent silencieuses
Et portent encor votre deuil
À celles qui s'en sont allées
Loin de vous, tristes esseulées
Victimes d'un stupide orgueil.
Chères images aperçues, 
Espérances d'un jour déçues, 
Vous serez dans l'oubli demain, 
Pour peu que le bonheur 
   survienne,
Il est rare qu'on se souvienne, 
Des épisodes du chemin 
Mais si l'on a manqué sa vie, 
On songe avec un peu d'envie, 
A tous ces bonheurs entrevus, 
Aux baisers qu'on n'osa pas
   prendre,
Aux cœurs qui doivent vous 
   attendre,
Aux yeux qu'on n'a jamais 
   revus
Alors, aux soirs de lassitude, 
Tout en peuplant sa solitude, 
Des fantômes du souvenir, 
On pleure les lèvres absentes, 
De toutes ces belles 
   passantes,
Que l'on n'a pas su retenir 


24.              Mourir pour des idées

120

 

2 fois

 
CAPO2 Am C  D  D   | Am C  D  D

      Am C  D  D  | E7 E7 Am Am

      Dm Dm Dm Dm | G7 G7 G7 G7

      C  C  C  C  | C  C  C  C

      E7 E7 E7 E7 | E7 E7 E7 E7

2 fois

 
  Bm  D   E   E   | Bm  D   E   E

  Bm  D   E   E   | F#7 F#7 Bm  Bm

  Em  Em  Em  Em  | A7  A7  A7  A7

  D   D   D   D   | D   D   D   D

  F#7 F#7 F#7 F#7 | F#7 F#7 F#7 F#7

Mourir pour des idées l'idée est excellente

Moi j'ai failli mourir de ne l'avoir pas eue

Car tous ceux qui l'avaient, multitude accablante,

En hurlant à la mort me sont tombés dessus.

Ils ont su me convaincre et ma muse insolente

Abjurant ses erreurs se rallie à leur foi

Avec un soupçon de réserve toutefois,

Refrain Am Am Am Am | F  F  G  C 

     F  F  E7 E7 | E7 E7 Am Am | Am Am

Sans capo Bm Bm Bm Bm | G G A D

    G G F#7 F#7 | F#7 F#7 Bm Bm | Bm Bm

Mourons pour des idées d'accord, mais de mort lente

D'accord, mais de mort lente.

Jugeant qu'il n'y a pas péril en la demeure

Allons vers l'autre monde en flânant en chemin

Car à forcer l'allure il arrive qu'on meure

Pour des idées n'ayant plus cours le lendemain.

Or s'il est une chose amère désolante

En rendant l'âme à Dieu c'est bien de constater

Qu'on a fait fausse route, qu'on s'est trompé d'idée,

Les Saint-Jean-Bouche-d'Or qui prêchent le martyre

Le plus souvent d'ailleurs s'attardent ici-bas

Mourir pour des idées c'est le cas de le dire

C'est leur raison de vivre ils ne s'en privent pas.

Dans presque tous les camps on en voit qui supplantent

 Break  

 début 

 
Bientôt Mathusalem dans la longévité

J'en conclus qu'ils doivent se dire en aparté :

Des idées réclamant le fameux sacrifice

Les sectes de tout poil en offrent des séquelles

Et la question se pose aux victimes novices :

Mourir pour des idées c'est bien beau mais lesquelles

Et comme toutes sont entre elles ressemblantes

Quand il les voit venir avec leur gros drapeau

Le sage en hésitant tourne autour du tombeau

Encor s'il suffisait de quelques hécatombes

Pour qu'enfin tout changeât qu'enfin tout s'arrangeât

Depuis tant de grands soirs que tant de têtes tombent

Au paradis sur terre on y serait déjà.

Mais l'âge d'or sans cesse est remis aux calendes

Les Dieux ont toujours soif n'en ont jamais assez

Et c'est la mort la mort toujours recommencée.

Ô vous les boutefeux, ô vous les bons apôtres

Mourez donc les premiers nous vous cédons le pas

Mais de grâce morbleu, laissez vivre les autres

La vie est à peu près leur seul luxe ici-bas.

Car enfin la camarde est assez vigilante

Elle n'a pas besoin qu'on lui tienne la faux

Plus de danse macabre autour des échafauds,

Refrain


25.              La Chasse aux Papillons

INTRO G | D | G  | C x 4

1 G | C  | G  | F  – C  | Am | Dm7 | G7

  G | C  | G  | F  – C  | G7 | G7  | C

2 C | F  | C7 | F  – C  | F  | C   | F

  A | Dm | A  | Dm – Am | Am | E7  | E7

                                      TEMPO 130

Mode 1

Un bon petit diable à la fleur de l'âge,

La jambe légère et l’œil polisson,

Et la bouche plein’ de joyeux ramages,

Allait à la chasse aux papillons.

Mode 2

Comme il atteignait l'orée' du village,

Filant sa quenouille, il vit Cendrillon,

Il lui dit : "Bonjour, que Dieu te ménage,

J' t'emmène à la chasse aux papillons."

Mode 1

Cendrillon ravie de quitter sa cage,

Met sa robe neuve et ses bottillons ;

Et bras d'ssus bras d'ssous vers les frais bocages

Ils vont à la chasse aux papillons.

Mode 2


chant fois

 
Il ne savait pas que, sous les ombrages,

Se cachait l'amour et son aiguillon,

Et qu'il transperçait les cœurs de leur âge,

Les cœurs des chasseurs de papillons.

Mode 1

Quand il se fit tendre, ell' lui dit : "J' présage

Qu' c'est pas dans les plis de mon cotillon,

Ni dans l'échancrure de mon corsage,

intro fois

 
Qu'on va à la chasse aux papillons."

Mode 1

chant fois

 
Sur sa bouche en feu qui criait : "Sois sage !"

Il posa sa bouche en guise de bâillon,

Et c' fut l' plus charmant des remue-ménage

Qu'on ait vu d' mémoire de papillon.

Mode 2

Un volcan dans l'âme, i' r'vinrent au village,

En se promettant d'aller des millions,

Des milliards de fois, et même davantage,

Ensemble à la chasse aux papillons.

Mode 2

Mais tant qu'ils s'aim'ront, tant que les nuages,

chant fois

 
Porteurs de chagrins, les épargneront,

Il f'ra bon voler dans les frais bocages,

Ils f'ront pas la chasse aux papillons.   x 2


26.              La Première Fille

Rock 140

 
Thème1 E | E | E  | E  | G# | G# | C#m | C#m

       A | A | G# | C#m |  F# | B7 | E  | B7

CAPO 2 D | D | D  | D  | F# | F# | Bm | Bm

       G | G | F# | Bm |  E | A7 | D  | A7

J'ai tout oublié des campagnes

D'Austerlitz et de Waterloo

D'Italie de Prusse et d'Espagne

De Pontoise et de Landerneau

Thème 2

B | B | B | F#7 | B   | B   | G#m | D#m

E | B | E | D#7 | G#m | G#m | G#m | F#7

B | B | B | F#7 | B   | B   | G#m | D#m

E | B | E | D#7 | G#m | G#m | F#7  | B

CAPO 2

A | A | A |  E7 | A   | A   | F#m | C#m

D | A | D | C#7 | F#m | F#m | F#m | E7

A | A | A |  E7 | A   | A   | F#m | C#m

D | A | D | C#7 | F#m | F#m | E7  | A

       Jamais de la vie on ne l'oubliera

La première fille qu'on a prise dans ses bras

La première étrangère à qui l'on a dit « tu »

Mon cœur t'en souviens-tu

Comme elle nous était chère

      Qu'elle soit fille honnête ou fille de rien

Qu'elle soit pucelle ou qu'elle soit putain

On se souvient d'elle, on s'en souviendra

La première fille qu'on a prise dans ses bras


Thème 1

Ils sont partis à tire-d'aile

Mes souvenirs de la Suzon

Et ma mémoire est infidèle

À Julie, Rosette ou Lison

Thème 2

      Jamais de la vie on ne l'oubliera

La première fille qu'on a prise dans ses bras

C'était un' bonne affaire, Mon cœur t'en souviens-tu

J'ai changé ma vertu contre une primevère

       Qu'ce soit en grand' pompe

Comme les gens bien ou bien dans la rue

Comme les pauvres et les chiens

On se souvient d'elle, on s'en souviendra

La première fille qu'on a prise dans ses bras

Thème 1

Toi qui m'as donné le baptême

D'amour et de septième ciel

Moi je te garde et moi je t'aime

Dernier cadeau du Père Noël

Thème 2

       Jamais de la vie on ne l'oubliera

La première fille qu'on a prise dans ses bras

On a beau faire le brave, Quand elle s'est mise nue

Mon cœur t'en souviens-tu, On n'en menait pas large

       Bien d'autres sans doute depuis sont venues

Oui mais entre toutes celles qu'on a connues

Elle est la dernière que l'on oubliera

La première fille qu'on a prise dans ses bras


27.               Les Copains d’abord

H : guitare
swing léger

 
 



C    C  – C  – C7

D    D  – D  – D7

F7 – F7  – E7 – E7

Am – D/G – C  – C

J : chant M : Guitare

 
 

 


Non ce n'était pas le radeau

De la méduse ce bateau

Qu'on se le dise au fond des ports

Dise au fond des ports

Il naviguait en père peinard

Sur la grand’mare des canards

Et s'appelait Les copains d'abord

D : basse
L : maracas

 
Les copains d'abord

 

Ses fluctuat nec mergitur

C'était pas de la littérature,

N'en déplaise aux jeteurs de sort,

Aux jeteurs de sort,

Son capitaine et ses matelots

N'étaient pas des enfants de salauds,

Mais des amis franco de port,

Des copains d'abord.

C'étaient pas des amis de luxe,

Des petits Castor et Pollux,

Des gens de Sodome et Gomorrhe,

Sodome et Gomorrhe,

C'étaient pas des amis choisis

  Par Montaigne et La Boétie,

Sur le ventre ils se tapaient fort,

Les copains d'abord.

C'étaient pas des anges non plus,

L'Evangile, ils l'avaient pas lu,

swing fort

 
Mais ils s'aimaient toutes voiles dehors,

Toutes voiles dehors,

Jean, Pierre, Paul et compagnie,

C'était leur seule litanie

Leur Credo, leur Confiteor,

Aux copains d'abord.

D    D  – D  – D7

E    E  – E  – E7

G7 – G7  – F#7 – F#7

Bm – E/A – D  – D

Au moindre coup de Trafalgar,

C'est l'amitié qui prenait le quart,

C'est elle qui leur montrait le nord

Leur montrait le nord.

Et quand ils étaient en détresse,

Qu’leurs bras lançaient des S.O.S.,

On aurait dit les sémaphores,

swing fort

 
Les copains d'abord.

funk

 

 


Au rendez-vous des bons copains,

Y'avait pas souvent de lapins,

Quand l'un d'entre eux manquait à bord,

C'est qu'il était mort.

Oui, mais jamais, au grand jamais,

Son trou dans l'eau ne se refermait,

Cent ans après, coquin de sort!

Il manquait encore.

 

F    F  – F  – F7

G    G  – G  – G7

A#7 – A#7  – A7 – A7

Dm – G/C – F  – F

 

Instrumental  swing  rapide

 

Des bateaux j'en ai pris beaucoup,

Mais le seul qui-ait tenu le coup,

Qui n'ai jamais viré de bord,

Mais viré de bord,

Naviguait en père peinard

Sur la grand mare des canards,

Et s'appelait les Copains d'abord

Les Copains d'abord.


28.              La Maîtresse d'Ecole

Sans CAPO Intro Gm | Dm (x4)      JAZZ 120

Gm | Dm | Gm | Dm | Gm | Dm | C7 | F7

Bb | Gm | Cm | F7 | Bb | Gm | Cm | F7

D7 | D7 | Bb  | Bb

CAPO 3 Intro Em | Bm (x4)

Em | Bm | Em | Bm | Em | Bm | A7 | D7

G  | Em | Am | D7 | G  | Em | Am | D7

B7 | B7 | G  | G

À l'école où nous avons appris l'A.- B.- C.

La maîtresse avait des méthodes avancées.

Comme il fut doux le temps, bien éphémère, hélas !

Où cette bonne fée régna sur notre classe,

Régna sur notre classe.

Avant elle, nous étions tous des paresseux,

Des lève-nez, des cancres, des crétins crasseux.

En travaillant exclusivement que pour nous,

Les marchands d'bonnets d'âne étaient sur les
  genoux,

Étaient sur les genoux.

La maîtresse avait des méthodes avancées

Au premier de la class' ell' promit un baiser,

Un baiser pour de bon, un baiser libertin,

Un baiser sur la bouche, enfin bref, un patin,

Enfin bref, un patin.

Aux pupitres alors, quelque chose changea,

L'école buissonnière n’eut plus jamais un chat.

Et les pauvres marchands de bonnets d'âne, crac !

Connurent tout à coup la faillite, le krach,

La faillite, le krach.

Lorsque le proviseur à la fin de l’année

Nous lut les résultats, il fut bien étonné.

La maîtresse, ell', rougit comme un coquelicot,

Car nous étions tous prix d'excellence ex-æquo,

D'excellence ex-æquo.

À la récréation, la bonne fée se mit

En devoir de tenir ce qu'elle avait promis.

Et comme elle embrassa quarante lauréats,

Jusqu'à une heure indue la séance dura,

La séance dura.

Ce système bien sûr ne fut jamais admis

Par l'imbécile alors recteur d'académie.

De l'école, en dépit de son beau palmarès,

On chassa pour toujours notre chère maîtresse,

Notre chère maîtresse.

Le cancre fit alors sa réapparition,

Le fort en thème est redevenu l'exception.

À la fin de l'année suivante, quel fiasco !

Nous étions tous derniers de la classe ex-æquo,

De la classe ex-æquo !

Solo guitare (1 couplet) puis reprise 1er couplet

 


29.              Fernande

Couplet

D  | D5+ |   G   |   F#7  |

Bm | E7  | D / A | D / E7 |

Refrain

A / F# | Bm  |  E7  | A   |

  A7   | D   |  A   | A5+ |

  D    | D7  |  A   | A7  |

  C#7  | F#m |  E7  | A   |

  C#7  | F#m | A/E7 | A   |

  D    | D   |  D   | D   |

1) Une manie de vieux garçon

Moi j'ai pris l'habitude

D'agrémenter ma solitude

Aux accents de cette chanson.

Refrain

Quand je pense à Fernande

Je bande, je bande,

Quand j'pense à Félicie

Je bande aussi,

Quand j'pense à Léonore

Mon Dieu je bande encore,

Mais quand j'pense à Lulu


Là je ne bande plus,

La bandaison papa,

Ça n'se commande pas.

2) C'est cette mâle ritournelle

Cette ancienne virile

Qui retentit dans la guérite

De la vaillante sentinelle.

3) Afin de tromper son cafard

De voir la vie moins terne

Tout en veillant sur sa lanterne

1er CANON

 
Chante ainsi le gardien de phare.

4) Après la prière du soir

Comme il est un peu triste

Chante ainsi le séminariste

À genoux sur son reposoir.

5) À l'Étoile où j'étais venu

Pour ranimer la flamme

J'entendis ému jusqu'aux larmes

La voix du soldat inconnu.

6) Et je vais mettre un point final

À ce chant salutaire

2eme CANON

 
En suggérant aux solitaires

D'en faire un hymne national


30.              La Complainte des Filles de Joie

SANS CAPO                      120
    Bm | Bm | G | F# | Bm |  Bm  | G  | F#

    Bm | Bm | G | F# | Bm | G/F# | Bm | Bm

CAPO2 Am | Am | F | E | Am |  Am | F  | E

      Am | G  | F | E | Am | F/E | Am | Am

Bien que ces vaches de bourgeois

Les appell'nt des filles de joie

C'est pas tous les jours qu'ell's rigolent

Parole, parole

C'est pas tous les jours qu'elles rigolent

Car, même avec des pieds de grues

Fair' les cents pas le long des rues

C'est fatigant pour les guibolles

Parole, parole

C'est fatigant pour les guibolles

Non seulement ell's ont des cors

Des oeils-de-perdrix, mais encore

C'est fou ce qu'ell's usent de grolles

Parole, parole

C'est fou ce qu'ell's usent de grolles

Y'a des clients, y'a des salauds

Qui se trempent jamais dans l'eau

Faut pourtant qu'elles les cajolent

Parole, parole

Faut pourtant qu'elles les cajolent


Qu'ell's leur fassent la courte échelle

Pour monter au septième ciel

Les sous, croyez pas qu'ell's les volent

Parole, parole

Les sous, croyez pas qu'ell's les volent

Ell's sont méprisées du public

Ell's sont bousculées par les flics

Et menacées de la vérole

Parole, parole

Et menacées de la vérole

Bien qu'tout' la vie ell's fass'nt l'amour

Qu'ell's se marient vingt fois par jour

La noce est jamais pour leur fiole

Parole, parole

La noce est jamais pour leur fiole

Fils de pécore et de minus

Ris pas de la pauvre Vénus

La pauvre vieille casserole

Parole, parole

La pauvre vieille casserole

Il s'en fallait de peu, mon cher

Que cette putain ne fût ta mère

Cette putain dont tu rigoles

Parole, parole

Cette putain dont tu rigoles


31.              La Ballade des Gens qui …

D  | D   | A  | D-F#7 | Bm | Bm | G  | A

D  | D   | A  | D-F#7 | Bm | Bm | F# | Bm

G  | G   | A  |   D   | Bm | Bm | Bm | C7

F  | F   | Bb |   A   | Bb | F  | C  | A7

Intro Reggae – M puis D puis J

 
Bb | F-C | F  |   A7

 

C'est vrai qu'ils sont plaisants tous ces petits villages,

Tous ces bourgs, ces hameaux, ces lieux-dits, ces cités

Avec leurs châteaux forts, leurs églises, leurs plages,

Ils n'ont qu'un seul point faible, et c'est d'être habités

Et c'est d'être habités par des gens qui regardent,

Le reste avec mépris du haut de leurs remparts

La race des chauvins, des porteurs de cocardes,

Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part (x2)

 

Maudits soient ces enfants de leur mère patrie,

Empalés une fois pour toutes sur leur clocher

Qui vous montrent leurs tours, leurs musées, leur mairie,

Vous font voir du pays natal jusqu'à loucher

Qu'ils sortent de Paris, ou de Rome, ou de Sète,

Ou du diable vauvert ou bien de Zanzibar

Ou même de Montcuq, ils s'en flattent, mazette,

Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part (x2)


Le sable dans lequel, douillettes, leurs autruches,

Enfouissent la tête, on trouve pas plus fin

Quant à l'air qu'ils emploient pour gonfler leurs baudruches,

Leurs bulles de savon, c'est du souffle divin

Et petit à petit, les voilà qui se montent,

Le cou jusqu'à penser que le crottin fait par

Leurs chevaux, même en bois, rend jaloux tout le monde,

Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part (x2)

 

C'est pas un lieu commun, celui de leur naissance,

Ils plaignent de tout cœur les pauvres malchanceux

Les petits maladroits qui n'eurent pas la présence,

La présence d'esprit de voir le jour chez eux

Quand sonne le tocsin sur leur bonheur précaire,

Contre les étrangers tous plus ou moins barbares

Ils sortent de leur trou pour mourir à la guerre,

Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part (x2)

 

Mon Dieu, qu'il ferait bon sur la terre des hommes,

Si l'on n'y rencontrait cette race incongrue

Cette race importune et qui partout foisonne,

La race des gens du terroir, des gens du cru

Que la vie serait belle en toute circonstance,

Si vous n'aviez tiré du néant ces jobards

Preuve, peut-être bien, de votre inexistence,

Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part (x2)


32.              Le Parapluie

Couplet : CAPO 3ème case : blues en A

A  | A | F#7 | Bm

E7 | A | E7  | A

 

Couplet : SANS CAPO: blues en C

C  | C | A7 | Dm

G7 | C | G7 | C

Il pleuvait fort sur la grand-route,

Elle cheminait sans parapluie

J'en avais un, volé, sans doute,

Le matin même à un ami

Courant alors à sa rescousse,

Je lui propose un peu d'abri

En séchant l'eau de sa frimousse,

D'un air très doux, elle m'a dit « oui »

Refrain  

 CAPO 3ème case  Bm/E7 | A | Bm/E7 | A

 Sans CAPO       Dm/G7 | C | Dm/G7 | C

Un p'tit coin d'parapluie,

Contre un coin d'paradis

Elle avait quelque chose d'un ange

 

Un p'tit coin d'paradis,

Contre un coin d'parapluie

Je n'perdais pas au change, pardi

 

Chemin faisant, que ce fut tendre,

D'ouïr à deux le chant joli

Que l'eau du ciel faisait entendre,

Sur le toit de mon parapluie

J'aurais voulu, comme au déluge,

Voir sans arrêt tomber la pluie

Pour la garder, sous mon refuge,

Quarante jours, quarante nuits

Refrain

Mais bêtement, même en orage,

Les routes vont vers des pays

Bientôt le sien fit un barrage,

A l'horizon de ma folie

Il a fallu qu'elle me quitte,

Après m'avoir dit grand merci

Et je l'ai vue toute petite,

Partir gaiement vers mon oubli

Refrain


Solo guitare

Refrain

 


33.               Le Blason

Avec CAPO à la 3ème case

G | Em | B7 | C | G | Em |  Am   | D7

G | Em | B7 | C | G | Em | Am/D7 | G

Sans CAPO

Bb | Gm | D7 | Eb | Bb | Gm |  Cm   | F7

H seul

 
Bb | Gm | D7 | Eb | Bb | Gm | Cm/F7 | Bb

Ayant avec lui toujours fait bon ménage

J'eusse aimé célébrer sans être inconvenant

Tendre corps féminin ton plus bel apanage

Que tous ceux qui l'ont vu disent hallucinant.

C'eût été mon ultime chant mon chant du cygne

Mon dernier billet doux mon message d'adieu

H+D+M

 
Or malheureusement les mots qui le désignent

Le disputent à l'exécrable à l'odieux.

C'est la grande pitié de la langue française

C'est son talon d'Achille et c'est son déshonneur

De n'offrir que des mots entachés de bassesse

À cet incomparable instrument de bonheur.

Alors que tant de fleurs ont des noms poétiques

Tendre corps féminin, c'est fort malencontreux,

Que ta fleur la plus douce et la plus érotique

Et la plus enivrante en ait de si scabreux.

Mais le pire de tous est un petit vocable

H+D+M+J

 
De trois lettres pas plus familier coutumier

Il est inexplicable il est irrévocable

Honte à celui-là qui l'employa le premier.

————————————————————————————————————

Honte à celui-là qui par dépit par gageure

Dota du même terme en son fiel venimeux

Ce grand ami de l'homme et la cinglante injure

Celui-là c'est probable en était un fameux.

————————————————————————————————————

Misogyne à coup sûr asexué sans doute

Au charme de Vénus absolument rétif

Était ce bougre qui toute honte bue toute

Fit ce rapprochement d'ailleurs intempestif.

————————————————————————————————————

La malepeste soit de cette homonymie

C'est injuste Madame et c'est désobligeant

Que ce morceau de roi de votre anatomie

Porte le même nom qu'une foule de gens.

————————————————————————————————————

Fasse le ciel qu'un jour dans un trait de génie

Un poète inspiré que Pégase soutient

Donne effaçant d'un coup des siècles d'avanie

À cette vraie merveille un joli nom chrétien.

————————————————————————————————————

En attendant Madame il semblerait dommage

Et vos adorateurs en seraient tous peinés

D'aller perdre de vue que pour lui rendre hommage

Il est d'autres moyens et que je les connais,

Et que je les connais——————————————————————


34.              Le Bistrot

Dm | C |   Bb  | A7  Morceau en 3 temps

Dm | C | Bb/A7 | Dm        140

 

INTRO : Deux fois la grille complète

Dans un coin pourri, Du pauvre Paris, Sur une place,

L'est un vieux bistrot, Tenu pas un gros,  Dégueulasse.

Si t'as le bec fin, S'il te faut du vin,  D'première classe,

Va boire à Passy, Le nectar d'ici, Te dépasse.

Mais si t'as l'gosier, Qu'une armure d'acier, Matelasse,

Goûte à ce velours, Ce petit bleu lourd, De menaces.

Une fois la grille complète

Tu trouveras là, La fine fleur de la, Populace,

Tous les marmiteux, Les calamiteux, De la place.

Qui viennent en rang, Comme les harengs, Voir en face

La belle du bistrot, La femme à ce gros, Dégueulasse.

Une fois la grille complète

Que je boive à fond, L'eau de toutes les fon- Taines Wallace,

Si, dès aujourd'hui, Tu n'es pas séduit, Par la grâce.

De cette jolie fée, Qui, d'un bouge, a fait, Un palace.

Avec ses appas, Du haut jusqu'en bas, Bien en place.

Une fois la grille complète


Ces trésors exquis, Qui les embrasse, qui Les enlace ?

Vraiment, c'en est trop ! Tout ça pour ce gros, Dégueulasse !

C'est injuste et fou, Mais que voulez-vous, Qu'on y fasse ?

L'amour se fait vieux, Il a plus les yeux, Bien en face.

Une fois la grille complète

Si tu fais ta cour, Tâche que tes discours, Ne l'agacent.

Sois poli, mon gars, Pas de geste ou ga- re à la casse.

Car sa main qui claque, Punit d'un flic-flac, Les audaces.

Certes, il n'est pas né, Qui mettra le nez, Dans sa tasse.

Une fois la grille complète

Pas né, le chanceux, Qui dégèl'ra ce, Bloc de glace.

Qui fera dans l'dos, Des cornes à ce gros, Dégueulasse.

Dans un coin pourri, Du pauvre Paris, Sur une place,

L'est un vieux bistrot, Tenu pas un gros,  Dégueulasse.

 

FIN : Deux fois la grille complète

 


35.              Corne d’Aurochs

   A | A | D | A | A | A | E | A      x 2

   A | A | A | E |                    x 3

Shuffle 120

 
   E | E

H + M

 
 


1) Il avait nom Corne d'Aurochs, ô gué, ô gué
Tout l'mond' peut pas s'app'ler Durand, ô gué, ô gué
Il avait nom Corne d'Aurochs, ô gué, ô gué
Tout l'mond' peut pas s'app'ler Durand, ô gué, ô gué.

J

 
En le regardant avec un œil de poète,

On aurait pu croire à son frontal de prophète
Qu'il avait les grand's eaux de Versaill's dans la tête
   Corne
d'Aurochs.

D

 
2) Mais que le Bon Dieu lui pardonne, ô gué, ô gué

C'était celles du robinet ! ô gué, ô gué
Mais que le Bon Dieu lui pardonne, ô gué, ô gué

C'était celles du robinet ! ô gué, ô gué.

On aurait pu croire en l'voyant penché sur l'onde

Qu'il se plongeait dans des méditations profondes,

Sur l'aspect fugitif des choses de ce monde
   Corne d'Aurochs.

3) C'était hélas pour s'assurer, ô gué, ô gué

Qu'le vent n'l'avait pas décoiffé, ô gué, ô gué
C'était hélas pour s'assurer, ô gué, ô gué
Qu'le vent n'l'avait pas décoiffé, ô gué, ô gué.

Il proclamait à sons de trompe à tous les carrefours :

« Il n'y a qu'les imbéciles qui sachent bien faire l'amour,
La virtuosité c'est une affaire de balourds ! »
   Corne d'Aurochs.


4) Il potassait à la chandelle, ô gué, ô gué

Des traités de maintien sexuel, ô gué, ô gué
Et sur les femmes nues des musées, ô gué, ô gué
Faisait l'brouillon de ses baisers, ô gué, ô gué.

   C | C | F | C | C | C | G | C      x 2

   C | C | C | G |                    x 3

   G | G

ROCK
120

 

 
5) Petit à petit, ô gué, ô gué
On a tout su de lui, ô gué, ô gué.

On a su qu'il était enfant de la Patrie

Qu'il était incapable de risquer sa vie

Pour cueillir un myosotis à une fille
Corne d'Aurochs.

6) Qu'il avait un petit cousin, ô gué, ô gué

Haut placé chez les argousins, ô gué, ô gué
Et que les jours de pénurie, ô gué, ô gué
Il prenait ses repas chez lui, ô gué, ô gué.

C'est même en revenant d'chez cet antipathique

Qu'il tomba victime d'une indigestion critique

Et refusa l'secours de la thérapeutique  - Corne d'Aurochs.

7) Parce que c'était à un All'mand, ô gué, ô gué

Qu'on devait le médicament, ô gué, ô gué
Parce que c'était à un Allemand, ô gué, ô gué
Qu'on devait le médicament, ô gué, ô gué.

Il rendit comme il put son âme machinale

Et sa vie n'ayant pas été originale

L'État lui fit des funérailles nationales - Corne d'Aurochs.

8) Alors sa veuve en gémissant ô gué, ô gué

Coucha-z-avec son remplaçant, ô gué, ô gué
Alors sa veuve en gémissant ô gué, ô gué
Coucha-z-avec son remplaçant, ô gué, ô gué


36.              Oncle Archibald

Intro 120 G|G|F#7|Bm|Em/A7|D|Em/A7|D (2/4)

D  | D | D   | D  |   G   | A7 |  D    | D7

G  | G | F#  | Bm | Em/A7 | D  | Em/A7 | D

Ô vous les arracheurs de dents

Hervé seul
guitare et chant
et basse

 
Tous les cafards, les charlatans

Les prophètes

Comptez plus sur oncle Archibald

Pour payer les violons du bal

À vos fêtes. (bis)

En courant sus à un voleur

Arrivée Michel
 (Chant + guitare) et batterie

 
Qui venait de lui chiper l'heure

À sa montre

Oncle Archibald, coquin de sort

Fit de Sa Majesté la Mort

La rencontre. (Bis)

Telle un' femm' de petit' vertu

Elle arpentait le trottoir du

Cimetière

Tous

 
Aguichant les homm's en troussant

Un peu plus haut qu'il n'est décent

Son suaire. (Bis)

Oncle Archibald d'un ton gouailleur

Lui dit : « Va-t'en fair' pendre ailleurs

Ton squelette

Fi des femelles décharnées

Vivent les bell's un tantinet

Rondelettes ». (Bis)

Lors montant sur ses grands chevaux

Capella
H + M + J

 
La mort brandit la longue faux

D'agronome

Qu'elle serrait dans son linceul

Et faucha d'un seul coup d'un seul

Le bonhomme. (Bis)

Comme il n'avait pas l'air content

Chant : H+M+J
+basse + guitare M

 
Elle lui dit : « Ça fait longtemps

Que je t'aime

Et notre hymen à tous les deux

Était prévu depuis l'jour de

Ton baptême ». (Bis)

Chant : H+M+J
+basse +  batterie
+2  guitares

 
 « Si tu te couches dans mes bras

Alors la vie te semblera

Plus facile

Tu y seras hors de portée

Des chiens des loups des hommes et des

Imbéciles ». (Bis)

Tous

 
Nul n'y contestera tes droits

Tu pourras crier : « Viv' le roi »

Sans intrigue

Si l'envie te prend de changer

Tu pourras crier sans danger :

« Viv' la ligue ». (Bis)

Ton temps de dupe est révolu

Personne ne se paiera plus

Sur ta bête

Les « plaît-il maître » auront plus cours

Plus jamais tu n'auras à cour-

ber la tête. (Bis)

Et mon oncle emboîta le pas

Chant : H+M+J
+basse

 
De la bell' qui ne semblait pas

Si féroce

Et les voilà bras d'ssus bras d'ssous

Les voilà partis je n'sais où

Fair' leurs noces. (Bis) Reprise 1er couplet


37.              Le Mauvais Sujet Repenti

A   A   C#m  C#-

B7  C#m D    A/E

A

Elle avait la taill' faite au tour, Les hanches pleines,

Et chassait l' mâle aux alentours De la Mad'leine...

A sa façon d' me dir' : "Mon rat,

Est-c' que j' te tente ?"

Je vis que j'avais affaire à

Un' débutante...

 

L'avait l' don, c'est vrai, j'en conviens, L'avait l' génie,

Mais sans technique, un don n'est rien Qu'un' sal' manie...

Certes, on ne se fait pas putain

Comme on s' fait nonne.

C'est du moins c' qu'on prêche, en latin,

A la Sorbonne...

 

Me sentant rempli de pitié Pour la donzelle,

J' lui enseignais, de son métier, Les p'tit's ficelles...

J' lui enseignais l' moyen d' bientôt

Faire fortune,

En bougeant l'endroit où le dos

R'ssemble à la lune...

 

Car, dans l'art de fair' le trottoir, Je le confesse,

Le difficile est d' bien savoir Jouer des fesses...

On n' tortill' pas son popotin

D' la mêm' manière,

Pour un droguiste, un sacristain,

Un fonctionnaire...

 

Rapidement instruite par Mes bons offices,

Elle m'investit d'une part D' ses bénéfices...

On s'aida mutuellement,

Comm' dit l' poète.

Ell' était l' corps, naturell'ment,

Puis moi la tête...

 

Un soir, à la suite de Manœuvres douteuses,

Ell' tomba victim' d'une Maladie honteuse...

Lors, en tout bien, toute amitié,

En fille probe,

Elle me passa la moitié

De ses microbes...

Après des injections aiguës D'antiseptique,

J'abandonnai l' métier d' cocu Systématique...

Elle eut beau pousser des sanglots,

Braire à tue-tête,

Comme je n'étais qu'un salaud,

J' me fis honnête...

Sitôt privé' de ma tutell', Ma pauvre amie

Courut essuyer du bordel Les infamies...

Paraît qu'ell' s' vend même à des flics,

Quell' décadence !

Y a plus d' moralité publiqu'

Dans notre France...


38.               Quatre-vingt-quinze pour cent

100

 

H
accords
simples

 
Intro en C |   Couplet:
F  | G7 | C  | Am | Dm | E7 | Am | Am
Dm | E7 | Am | Am | B7 | B7 | E7 | E7
F  | G7 | C  | Am | Dm | E7 | Am | Am
Dm | E7 | Am | Am | B7 | E7 | Am | G7

La femme qui possède tout en elle

Pour donner le goût des fêtes charnelles

La femme qui suscite en nous tant de passions   brutales

La femme est avant tout sentimentale

H+D

 
Main dans la main les longues promena-des

Les fleurs les billets doux les sérénades

Les crimes les folies que pour ses beaux yeux l'on
   commet   La transporte mais...

Refrain C  | G7 |  C   |  E7

        Am | E7 | (Am7 |  G7) break

        C  | G7 |  C   |  E7

        F  | C  |  G   |  C

        F  | C  | Dm/G |  C

Quatre-vingt-quinze fois sur cent

Tous

 
La femme s'emmerde en baisant

Qu'elle le taise ou le confesse

C'est pas tous les jours qu'on lui déride les fesses

Les pauvres bougres convaincus

Du contraire sont des cocus

À l'heure de l’œuvre de chair

Elle est souvent triste peuchère

S’il n'entend le cœur qui bat

Le corps non plus ne bronche pas

Sauf quand elle aime un homme avec tendresse

H chant
 + guitare (M)
accords
simples

 
Toujours sensible alors à ses caresses

Toujours bien disposée, toujours encline
   à s'émouvoir

Elle s'emmerde sans s'en apercevoir

Ou quand elle a des besoins tyranniques

Qu'elle souffre de nymphomanie chronique

C'est elle qui fait alors passer à ses adorateurs

De fichus quarts d'heure

Les "encore", les "c'est bon", les "continue"

Qu'elle crie pour simuler qu'elle monte aux nues

C'est pure charité les soupirs des anges ne sont

Tous

 
En général que de pieux mensonges

C'est à seule fin que son partenaire

Se croit un amant extraordinaire

Que le coq imbécile et prétentieux perché dessus

Ne soit pas déçu

J'entends aller bon train les commentaires

De ceux qui font des châteaux à Cythère:

C'est parce que tu n'es qu'un malhabile,
   un maladroit

Qu'elle conserve toujours son sang froid

Peut-être mais si les assauts vous pèsent

De ces petits m'as-tu vu quand je baise

Mesdames en vous laissant manger le plaisir sur le dos

Chantez in petto... 


39.              Supplique

 


Bm | Bm  | F#7 | F#7 
Em | A7  | D  |  B7
Em | Em  | Bm  | Bm  
G  | F#7 | Bm | G/F#7
La camarde qui ne m'a jamais pardonné  


M Seul

 
D'avoir semé des fleurs dans les trous de son nez 
Me poursuit d'un zèle imbécile  
Alors cerné de près par les enterrements  
J'ai cru bon de remettre à jour mon testament  
De me payer un codicille.  
Trempe dans l'encre bleue du golfe du Lion  


+ Ludo

 
Trempe, trempe ta plume ô mon vieux tabellion 
Et de ta plus belle écriture  
Note ce qu'il faudrait qu'il advint de mon corps  
Lorsque mon âme et lui ne seront plus d'accord  
Que sur un seul point : la rupture.  
Quand mon âme aura pris son vol à l'horizon  


+ Didier

 
Vers celles de Gavroche et de Mimi Pinson 
Celles des titis, des grisettes  
Que vers le sol natal mon corps soit ramené  
Dans un sleeping du Paris - Méditerranée  
Terminus en gare de Sète.  
Mon caveau de famille hélas n'est pas tout neuf  
Vulgairement parlant, il est plein comme un œuf  


+ Hervé

 
Et d'ici que quelqu'un n'en sorte 
Il risque de se faire tard et je ne peux  
Dire à ces braves gens : « Poussez-vous donc un peu,  
Place aux jeunes, en quelque sorte ».  
Juste au bord de la mer, à deux pas des flots bleus  
Creusez, si c'est possible, un petit trou moelleux  
Une bonne petite niche,  
Auprès de mes amis d'enfance les dauphins
Le long de cette grève où le sable est si fin,
Sur la plage de la Corniche  
C'est une plage où, même à ses moments furieux,  
Neptune ne se prend jamais trop au sérieux  
Où quand un bateau fait naufrage  
Le capitaine crie : « Je suis le maître à bord  
Sauve qui peut, le vin et le pastis d'abord,  
Chacun sa bonbonne et courage ».  
Et c'est là que jadis, à quinze ans révolus  


M Seul

 
À l'âge où s'amuser tout seul ne suffit plus 
Je connus la prime amourette  
Auprès d'une sirène, une femme-poisson  
Je reçus de l'amour la première leçon,  
Avalai la première arête.  
Déférence gardée envers Paul Valéry  
Moi l'humble troubadour, sur lui je renchéris  
Le bon maître me le pardonne,  


+ Ludo

 
Et qu'au moins si ses vers valent mieux que les miens, 
Mon cimetière soit plus marin que le sien  
Et n'en déplaise aux autochtones.  
Cette tombe en sandwich entre le ciel et l'eau  
Ne donnera pas une ombre triste au tableau  


+ Didier

 
Mais un charme indéfinissable ; 
Les baigneuses s'en serviront de paravent  
Pour changer de tenue, et les petits enfants  
Diront : « Chouette, un château de sable ! »  
   Couplet : Hervé Solo
Est-ce trop demander, sur mon petit lopin,  
Plantez je vous en prie une espèce de pin  
Pin parasol de préférence  
Qui saura prémunir contre l'insolation  


Tous

 
Les bons amis venus faire sur ma concession 
D'affectueuses révérences.  
Tantôt venant d'Espagne et tantôt d'Italie  
Tous chargés de parfums, de musiques jolies,  
Le mistral et la tramontane  
Sur mon dernier sommeil verseront les échos  
De villanelle un jour, un jour de fandango  
De tarentelle, de sardane.  
Et quand prenant ma butte en guise d'oreiller  
Une ondine viendra gentiment sommeiller  


M Seul

 
Avec moins que rien de costume 
J'en demande pardon par avance à Jésus  
Si l'ombre de ma croix s'y couche un peu dessus  - Pour un petit bonheur posthume.  
Pauvres rois Pharaons, pauvre Napoléon  
Pauvres grands disparus gisant au Panthéon  
Pauvres cendres de conséquence  
Vous envierez un peu l'éternel estivant  
Qui fait du pédalo sur la vague en rêvant 
G | A | D | B7  puis normal  
Qui passe sa mort en vacances.


40.              Le Vieux Léon

Bm | Bm | Bm | G  | A7 | D   | D   | D

Am | B7 | Em | Bm | G  | C#7 | C#7 | F#

F# | Bm | Bm | G  | A7 | D   | D   | D

Am | B7 | Em | Bm | F# | Bm  | F#  | Bm

 

F# | Bm | A7 | D  | B7 | B7  | Em  | Em

A7 | D  | G  | C  | F# | F#  | F#  | F#

F# | Bm | A7 | D  | B7 | B7  | Em  | Em

A7 | D  | G  | C  | F# | F#  | Bm  | Bm

 

Y a tout à l'heure, Quinze ans d'malheur, Mon vieux Léon

M voix  Guitare

 
Que tu es parti, Au paradis, D'l'accordéon

Parti bon train, Voir si l'bastrin-, gue et la java

Avaient gardé, Droit de cité, Chez Jéhovah,

Quinze ans bientôt, Qu'musique au dos, Tu t'en allais,

+ Hervé voix

 
Mener le bal, A l'amicale, Des feux follets,

En cet asile, Par saint' Cécile, Pardonne-nous,

De n'avoir pas, Su faire cas, De ton biniou

 


Tous

 
C'est une erreur, Mais les joueurs, D'accordéon

Au grand jamais, On ne les met, Au Panthéon

Mon vieux, tu as dû, T'contenter du, Champ de navets


Sans grandes pom-, pes et sans pompons, Et sans ave

Mais les copains, Suivaient l'sapin, Le cœur serré

En rigolant, Pour fair' semblant, De n'pas pleurer

Et dans nos cœurs, Pauvre joueur, D'accordéon

Il fait ma foi, Beaucoup moins froid, Qu'au Panthéon

Depuis mon vieux, Qu'au fond des cieux, Tu as fait ton trou

Il a coulé, De l'eau sous les, Ponts de chez nous

Les bons enfants, D'la rue de Van-, ves à la Gaîté

L'un comme l'au-, tre au gré des flots, Fur'nt emportés

Mais aucun d'eux, N'a fait fi de, Son temps jadis,

Tous sont restés, Du parti des, Myosotis,

Tous ces pierrots, Ont le cœur gros, Mon vieux Léon

En entendant, Le moindre chant, D'accordéon

Quel temps fait-il, Chez les gentils, De l'au-delà

Les musiciens, Ont-ils enfin, Trouvé le la

Et le p'tit bleu, Est-c'que ça n'le, Rend pas meilleur

D'être servi, Au sein des vi-, gnes du Seigneur

Si d'temps en temps, Un'dam' d'antan, S'laisse embrasser

Sûr'ment papa, Que tu regrett's pas, D'être passé

Et si l'bon Dieu, Aim' tant soit peu, L'accordéon

Au firmament, Tu t'plais sûr'ment, Mon vieux Léon